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Mermès, une jument au coeur en or!

23 juin 2009

Nos débuts

Il s'agit de lui faire les vaccins puis un premier vermifuge. Mes parents veulent faire appel aux vétérinaires les plus proches qui pour ainsi dire n'y connaissent rien en terme de chevaux. Tout ceci est nouveau pour elle mais Hermès se plie sans trop de problème à ces contraintes.

Les semaines passent, je prépare mon bac sans trop bosser et m'occupe de la nHermès. J'apprends ce les bases pour longer un cheval avec l'aide de Maryline, la voisine. Elle a une petite carrière dans son terrain. Merci à elle pour tout!!! Hermès apprend un minimum. Elle marche et trotte en longe, apprend à répondre à la voix. Une certaine complicité s'établit. Tout naturellement, je la monte début juin pour la première fois et ce, en carrière, Maryline m'ayant prêté la 2e selle qu'elle a puisqu'elle avait 2 juments avant. La jument n'a pas été montée depuis environ un an. Elle ne répond pas aux jambes, ne sait pas galoper mais c'est pas grave elle est sympa! Je la monte comme j'aurais monté un cheval dressé d'Offranville puisque c'étaient mes dernières expériences à dada. Au début, la jument est bien, elle se met en place. En extérieur, elle galope sans me prendre la main, est à l'écoute.Mais au bout de qq semaines, elle prend le dessus ; ne respecte pas la main et me prend bien la main surtout en extérieur. Je suis seule face à cette situation, je m'énerve et ça ne résoud rien. Il y a qd même des jours mieux que d'autres. Hermès est très peureuse et me fait de ces crises pour par exemple passer un côté d'un tracteur. Je descend très régulièrement. Toutefois, nous sommes en juillet 2003 et une complicité est présente. Lorsque au pré toutes les 2 je prends sa tête sur mon épaule droite et lui caresse sa liste, la jument hennit. C'était vraiment trop mignon! Arrive la dernière semaine de juillet et mon départ en stage. En effet, j'avais été prise à l'ESITPA, Ecole d'Ingénieurs en Agriculture située dans l'Eure. Et, avant l'entrée à l'école, il y a un stage de découverte de l'exploitation agricole à faire, stage de 5 semaines. Je me retrouve dans le Calvados la semaine. Mes parents viennent me chercher pour les week- ends et je retrouve Hermès. Tout change et ça devient bcp plus chaotique entre nous. Rien de grave non plus mais la jument me prend la main et est toujours bien peureuse. Je suis débordée, seule et impuissante... Après le stage, la rentrée à l'école arrive directement et ça continue, je ne vois plus Hermès que les week- ends. Début septembre, elle me mord pour la première fois alors que je voulais la monter à cru dans le pré. Je suis dépassée, il n'y a rien à dire d'autre. Toujours est- il qu'elle ne l'a jamais refait et pourtant je n'avais rien dit, nouille que je suis. La jument est de plus en plus chaude et incontrôlable ; je ne la monte plus que dans la petite carrière pour ainsi dire. Arrive fin octobre : on aménage un abri pour l"hiver dans l'ancienne étable de Me Renaux. Fin octobre rime malheureusement aussi avec la fait que je ne peux plus aller dans la carrière car il fallait alors passer par chez le frère de Maryline et il y avait des soucis entre eux. Je fais quelques balades avec surtout du pas jusqu'au jour où Hermès m'embarque dans un chemin fonçant tout droit vers la route. C'est bon, c'est dangereux, j'ai peur, j'ai ma dose ; la jument restera au pré pour l'hiver. Je la sors pour la panser et point barre.

Début novembre, Hermès a un nouveau colocataire de pré, Mannix, le poney de Laurine, la fille de Frédéric. Avec Kelly, elles étaient séparées mais là ils sont ensemble. Hermès montre tout de suite qui est le chef mais les choses se déroulent bien.

En février, je la retrouve couchée dans l'abri un vendredi soir ; mes parents qui y allaient tous les jours ne s'étaient rendus compte de rien. Ils acceptent de faire venir le vétérinaire le lendemain. Tendinite apparemment et vive le prix de l'anti- inflammatoire... Le maréchal qui passe qq jours plus tard me dira qu'il s'agit d'une boîterie de l'épaule gauche. Il me dit aussi que la jument est abîmée avec son passé, qu'elle ne pourra jamais sauter... Elle reste au moins une semaine dans le grand abri devenu "box" pour l'occasion.

Suite à venir....

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23 juin 2009

D'où elle vient...

Mermès ou plutôt Hermès SVP... Mermès, c'est le nom "officiel", les Haras Nationaux ont eu un "léger" lol problème de lecture sur la demande de papiers...

Alors, Hermès, jument OI avec pour sûr du trotteur...

Où est- elle naît je l'ignore, probablement dans la région de Cany où était installé son "naisseur".

Je commence à monter à l'âge de 13 ans (bon, j'avais fait un court essai à 7 ans!). C'était chez un loueur d'équidés (naisseur d'Hermès) qui faisait des balades dans mon village. Je commence par monter Harmonie, au mois d'août, une double ponette pie trop mimi. Puis vient le moment où Harmonie repart chez son propriétaire, je monte une fois Rambo junior un petit cheval. Puis, un mercredi après- midi je me retrouve sur le dos d'Hermès... Et là je ne sais pas comment vous expliquer, il y a quelquechose qui s'est passé dans mon coeur ; c'était le début d'une longue histoire. C'était mi- septembre 1998. J'avais donc 13 ans et Hermès 3. J'ai été conquise par cette jeune jument particulière. Je me souviens de notre premier galop... Je me souviens aussi et surtout de la façon dont miss Hermès doublait le groupe de chevaux et des sensations froides associées loool Je pense que tous ceux qui ont pu monter aux "Ecuries de St Lézin" se souviendront d'Hermès comme une jument "folle". Jument peureuse, jument embarqueuse... Elle avait un réel don pour embarquer la tête par terre ralala Enfin, toujours est- il que je l'ai monté plusieurs fois cet automne là et de bons moments il y en a eu, Madame été déjà bien lunatique. Je me suis fait peur plus d'une fois avec elle et ces demi- frères et soeurs ralala J'ai un souvenir d'une jument qui ne se laissait pas attraper au pré et autre. Mais, c'est ELLE, elle qui est constamment dans mes pensées et l'objet de mes rêves les plus fous!

Dégoutée des pratiques déjà peu orthodoxes du fameux loueur d'équidés (chevaux en stalles, qu'il tapait par exemple à coups de râpe sur le ventre lors du ferrage etc) et comme les balades organisées l'hiver étaient rares, je commence les cours d'équitation à Offranville en février 1998. Tout se passe très bien, les premiers mois avec Jacqueline sont difficiles et un jour le délic se fait ; j'obtiens le galop 5 en 3 petites années et surtout les progrès sont constants et la confiance est là. Je fais encore quelques balades aux Ecuries de St Lézin durant l'été 1999, avec Hermès mais aussi Iguane ou encore Igor, Impoli et Idéal, ses demi- frères ayant pris 3 ans en 1999. Les "alezans" comme on les appelait! C'est bon l'aventure "Ecuries de St Lézin" doit se terminer et je monterai Hermès pour la dernière fois au cours de l'hiver 1999. Hermès a apparemment cette année là eu un poulain mais je n'en ai jamais su +. Je pense qu'il est mort mais je n'ai jamais réussi à en savoir plus...

Pendant les mois ou années qui suivront, je vois ou du moins aperçois Hermès quasi quotidiennement puisque le car du lycée passait à côté du clos masure où était Hermès et ses copains. Lors des vacances, je m'arrange pour passer à côté à vélo! Les pauvres dadas sont dans un état de maigreur l'hiver hum... Hermès est encore une des mieux voire la mieux. Je m'inquiète les fois où je ne la vois pas... Je pense toujours à elle et sais au fond de moi que nous nous retrouverons.

Arrive l'hiver 2003 où le propriétaire abandonne progressivement les chevaux qu'il lui restait à leur triste sort(il en a eu jusqu'à 70 et il lui en reste alors une petite trentaine). Je voulais d'un côté tourner la page "cheval" mais au fond de moi il y avait toujours une flamme allumée. J'étais en terminale, très mal et avait arrêté l'équitation depuis qq mois déjà. En effet, après une progression rapide à Offranville, une chute dans le cross a tout gâché... J'ai complètement la confiance en moi et progressivement l'envie de monter.

Un jour de cet hiver 2003 (février), je vois une facture d'euthanasie sur le photocopieur de la mairie de ma commune (mon père est instituteur et secrétaire de mairie). Je comprends que les choses vont bien mal aux Ecuries de St Lézin et le passé revient dans ma tête. Je consultais alors un psychologue et était vraiment mal... Toutefois, mon père me parle un peu de la situation des chevaux ; j'aperçois à plusieurs reprises les services vétérinaires. Merci au maire de la commune à l'époque alias Frédéric d'avoir fait ce qu'il fallait pour que la situation des chevaux s'arrange.

Arrive le mois d'avril et mon père me dit que les chevaux vont être retirés à leur propriétaire. Et là, avec des lunettes de soleil pour cacher mes larmes, je vais à pied voir Hermès que je n'avais pas approché depuis environ 3 ans... ça devait être la dernière fois où l'on je la voyais. C'est la seule qui n'est pas venue me voir. Je suis restée accroupie à attendre que Dame Hermès daigne s'approcher ce qu'elle a fini par faire brièvement. Ce n'était pas notre dernier contact non : durant les vacances de printemps, j'y retourne plusieurs fois. C'est la jument sauvage qui ne vient pas... De nombreuses personnes se mobilisent pour nourrir ne serait- ce qu'un minimum la vingtaine de chevaux qui ont survécu... Je fais connaissance du couple qui a pris en charge l'affaire puisque mon père les connait pour les voir régulièrement en mairie. Un dimanche après- midi, je passe voire Hermès sachant que le fameux couple serait là et là, il y a de nombreuses personnes. Les chevaux doivent être enlevés à leur propriétaire, l'ordonnance du tribunal est tombée. Je ne savais pas que ce jour là les chevaux devaient trouver leurs familles d'accueil. Des gens veulent Hermès pour se faire des sensations froides en balade lol et bref, comme la dame (la "sauveuse") connait mon père qui lui a dit que j'étais attachée à la jument, j'apprends qu'elle m'est en qq sorte réservée! Je pleure, pleure et repleure et en environ une demi- heure, il faut que savoir si je la prends ou non... La réponse sera oui malgré tous mes doutes, surtout vu l'état dans lequel j'étais à l'époque.

Le 7 mai 2003, Hermès et les autres quittent le clos masure sous l'oeil attentif des gendarmes. Elle rejoindra Kelly, la jument boulonnaise du maire, un ami de mon père, dans un pré à 2 minutes à pieds de la maison. C'était un mercredi matin, mes parents ne voulaient pas que je manque les cours. C'est ma mère qui n'avait quasi jamais touché un cheval de sa vie et en avait peur qui fera le trajet à pieds avec Hermès. Avec le recul, je me dis que les risques étaient grands surtout vu le comportement d'Hermès durant les semaines qui suivront. Mais, ma mère se souviendra longtemps de ça... Comme si la jument avait compris qu'une vie meilleure l'attendait, elles marcheront ensemble sans heurts... Hermès arrive donc chez madame Renaux, la propriétaire du pré, 80 ans environ. Et là, de l'herbe verte l'attend... Pendant des heures, elle mangera! ça la change... Rapidement elle devient dirons nous grosse! Je la sors du pré pour la première fois le lendemain, le 8 mai (un jeudi férié). Direction la maison pour un pansage dans la cour de l'école. Hermès qui n'avait jamais était seule de sa vie hennira dans tous les sens et gesticulera beaucoup. J'étais plus qu'à moitié terrifiée mais ma voisine (qui a une jument et à l'habitude de se débrouiller seule) voit bien que la jument n'est pas méchante pour 2 sous. Progressivement, ça va quand je la sors et je l'emmène en licol pour de petites balades dans le village. Bon, je me souviens bien que certaines fois elle se pointait surtout dans le champ mais bon... La jument est sympa et nous établissons nos premiers liens...

Il s'agit de lui faire les vaccins puis un premier vermifuge. Mes parents veulent faire appel aux vétérinaires les plus proches qui pour ainsi dire n'y connaissent rien en terme de chevaux. Tout ceci est nouveau pour elle mais Hermès se plie sans trop de problème à ces contraintes.

Les semaines passent, je prépare mon bac sans trop bosser et m'occupe de la nHermès. J'apprends ce les bases pour longer un cheval avec l'aide de Maryline, la voisine. Elle a une petite carrière dans son terrain. Merci à elle pour tout!!! Hermès apprend un minimum. Elle marche et trotte en longe, apprend à répondre à la voix. Une certaine complicité s'établit. Tout naturellement, je la monte début juin pour la première fois et ce, en carrière, Maryline m'ayant prêté la 2e selle qu'elle a puisqu'elle avait 2 juments avant. La jument n'a pas été montée depuis environ un an. Elle ne répond pas aux jambes, ne sait pas galoper mais c'est pas grave elle est sympa! Je la monte comme j'aurais monté un cheval dressé d'Offranville puisque c'étaient mes dernières expériences à dada. Au début, la jument est bien, elle se met en place. En extérieur, elle galope sans me prendre la main, est à l'écoute.Mais au bout de qq semaines, elle prend le dessus ; ne respecte pas la main et me prend bien la main surtout en extérieur. Je suis seule face à cette situation, je m'énerve et ça ne résoud rien. Il y a qd même des jours mieux que d'autres. Hermès est très peureuse et me fait de ces crises pour par exemple passer un côté d'un tracteur. Je descend très régulièrement. Toutefois, nous sommes en juillet 2003 et une complicité est présente. Lorsque au pré toutes les 2 je prends sa tête sur mon épaule droite et lui caresse sa liste, la jument hennit. C'était vraiment trop mignon! Arrive la dernière semaine de juillet et mon départ en stage. En effet, j'avais été prise à l'ESITPA, Ecole d'Ingénieurs en Agriculture située dans l'Eure. Et, avant l'entrée à l'école, il y a un stage de découverte de l'exploitation agricole à faire, stage de 5 semaines. Je me retrouve dans le Calvados la semaine. Mes parents viennent me chercher pour les week- ends et je retrouve Hermès. Tout change et ça devient bcp plus chaotique entre nous. Rien de grave non plus mais la jument me prend la main et est toujours bien peureuse. Je suis débordée, seule et impuissante... Après le stage, la rentrée à l'école arrive directement et ça continue, je ne vois plus Hermès que les week- ends. Début septembre, elle me mord pour la première fois alors que je voulais la monter à cru dans le pré. Je suis dépassée, il n'y a rien à dire d'autre. Toujours est- il qu'elle ne l'a jamais refait et pourtant je n'avais rien dit, nouille que je suis. La jument est de plus en plus chaude et incontrôlable ; je ne la monte plus que dans la petite carrière pour ainsi dire. Arrive fin octobre : on aménage un abri pour l"hiver dans l'ancienne étable de Me Renaux. Fin octobre rime malheureusement aussi avec la fait que je ne peux plus aller dans la carrière car il fallait alors passer par chez le frère de Maryline et il y avait des soucis entre eux. Je fais quelques balades avec surtout du pas jusqu'au jour où Hermès m'embarque dans un chemin fonçant tout droit vers la route. C'est bon, c'est dangereux, j'ai peur, j'ai ma dose ; la jument restera au pré pour l'hiver. Je la sors pour la panser et point barre.

Début novembre, Hermès a un nouveau colocataire de pré, Mannix, le poney de Laurine, la fille de Frédéric. Avec Kelly, elles étaient séparées mais là ils sont ensemble. Hermès montre tout de suite qui est le chef mais les choses se déroulent bien.

En février, je la retrouve couchée dans l'abri un vendredi soir ; mes parents qui y allaient tous les jours ne s'étaient rendus compte de rien. Ils acceptent de faire venir le vétérinaire le lendemain. Tendinite apparemment et vive le prix de l'anti- inflammatoire... Le maréchal qui passe qq jours plus tard me dira qu'il s'agit d'une boîterie de l'épaule gauche. Il me dit aussi que la jument est abîmée avec son passé, qu'elle ne pourra jamais sauter... Elle reste au moins une semaine dans le grand abri devenu "box" pour l'occasion.

Suite à venir....

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